Les investissements publics et privés en infrastructures ont évolué au fil du temps. En 2022, les investissements publics représentaient 69 % des investissements en infrastructures, une augmentation notable par rapport à la proportion de 63 % enregistrée en 1981. Inversement, les investissements privés ont chuté à 31 %, contre 37 % en 1981. En 2022, cela se traduira par 76,2 milliards $ d’investissements publics et 35,9 milliards $ d’investissements privés, sur un total de 112,1 milliards $ d’investissements en infrastructures (Graphique 4 : Investissements publics en proportion).
Les investissements publics, soutenus par tous les niveaux de gouvernement, couvrent un éventail de catégories d’actifs [Table 1: Public Infrastructure Assets]. Certaines catégories d’actifs dépendent fortement d’investissements privés, comme les réseaux de communication et les travaux d’ingénierie pétrolière et gazière, tandis que d’autres, comme les bâtiments institutionnels, les infrastructures d’assainissement et les infrastructures d’ingénierie des transports, dépendent en grande partie d’investissements publics.
En 2022, les investissements publics en infrastructures ont atteint 76,2 milliards $, soutenus par des contributions importantes des municipalités (28 %), des provinces (20,2 %) et des entreprises publiques (24 %) (Graphique 5 : Liste des infrastructures publiques). En termes de fonction des actifs, les investissements ont été répartis entre les transports (37 %), les carburants et l’énergie (18 %), l’éducation (14 %), la santé (9 %), la protection de l’environnement (7,3 %) et le logement (6,4 %), ce qui représente 92 % de l’ensemble des investissements publics.
La contribution économique des investissements en infrastructures est estimée en termes de valeur ajoutée (impact direct et indirect), de rémunération des employés et de création d’emplois. En 2022, la valeur ajoutée par les investissements privés et publics s’élevait à 83,4 milliards $, l’industrie de la construction atteignant 45 milliards $ (54 % de la part totale). La part restante de la valeur ajoutée s’étend à d’autres secteurs : les secteurs de l’information, de la finance et des professions libérales représentaient 19,3 % de la valeur ajoutée, tandis que l’industrie manufacturière en représentait 10,4 %. Les investissements totaux en infrastructures ont généré environ 675 370 emplois et 51,7 milliards $ en salaires dans toutes les industries du Canada; la construction représentant une part importante, c’est-à-dire 39 000 emplois (50,2 %) et 28,5 milliards $ (55,1 %) en rémunération.
Les investissements en infrastructures publiques contribuent de manière importante au paysage économique du Canada. Les investissements publics en infrastructures ont généré une valeur ajoutée totale de 56,6 milliards $ (68 % du total); 30,5 milliards $ de valeur ajoutée en construction, 18,9 milliards $ en rémunération et 247 000 emplois liés à la construction.
Les investissements publics en infrastructures ont des effets variables, selon les catégories d’actifs. Certaines catégories d’actifs ont contribué de manière importante à la construction : les infrastructures d’énergie électrique (impact de 6,6 milliards $, 3,2 milliards $ en salaires et 37 375 emplois), les bâtiments institutionnels (impact de 8,6 milliards $, 5,5 milliards $ en salaires et 80 320 emplois) et les infrastructures d’ingénierie des transports (impact de 10,6 milliards $, 6,8 milliards $ de salaires et 91 145 emplois) ont contribué de manière substantielle à la valeur ajoutée, aux compensations et à la création d’emplois (Graphique 6 : Investissements publics selon l’impact des actifs).
Une étude récente de la Fédération canadienne des municipalités (FCM) a conclu qu’au Canada, chaque nouvelle unité de logement nécessite un investissement moyen de 107 000 $ en infrastructures publiques (FCM Infrastructures publiques). Parallèlement, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) prévoit qu’il sera nécessaire de construire 5,8 millions de nouveaux logements d’ici 2030 au Canada pour rééquilibrer la dynamique de l’offre et de la demande de logements (SCHL Pénuries de logements au Canada). Le financement en infrastructures nécessaire pour combler le déficit de logements représenterait un investissement de 620 milliards $.